Tout commence le matin du 22 août 1911 au Louvre à Paris. Comme tous les lundis, des copistes se pressent en ce jour de fermeture pour percer les mystères des grands maîtres exposés dans le plus célèbre musée du monde.
Ils installent leur châssis dans la salle principale, échangent quelques banalités et se mettent au travail. Quand soudain, l’un deux s’écrie : “Elle n’est plus là!”. La Monna Lisa a disparu! Sur le mur où elle était accrochée, un vide embarrassant. Le gardien du musée se précipite au laboratoire photographique du musée priant pour qu’elle soit en train de se faire tirer le portrait. Mais point de Monna Lisa, plus de Joconde, le Louvre est orphelin de sa plus belle pièce. La police accourt. Le gouvernement est prévenu. On trouve dans un escalier de service qui mène à une cour intérieure, l’encadrement du chef-d’oeuvre et une vitre qui la protégeait. Sur cette vitre, une empreinte bien visible. Celle d’un pouce gauche. La toute jeune police scientifique s’empare de l’affaire et décide de relever les empreintes des 247 ouvriers du Louvre : elle a été volée un jour de fermeture, cela exclut donc les visiteurs. Mais là encore, aucune des empreintes ne correspond à celle du voleur. La presse fait les gros titres, le monde entier se rit de Paris. Dans la précipitation, on accuse pêle-mêle des espions allemands du Kaiser Guillaume II, les francs-maçons et même les juifs – l’Affaire Dreyfus n’est pas très loin. Guillaume Apollinaire est incarcéré à la prison de la Santé où il clame son innocence avant d’être libéré, Pablo Picasso est inquiété lui aussi. Rien n’y fait. La France entière est sous le choc : l’oeuvre majeure de Leonard De Vinci s’est fait la malle. Où est-elle? Pourquoi a-t-elle été volée? Par qui?
Un jeune inspecteur, fraîchement sorti de l’école de Police, est chargé de l’enquête. Au coeur de cette Belle Époque, dans les hauts-lieux comme dans les bas-fonds, il nous entraîne dans le tourbillon de ce début de siècle. Du Moulin Rouge à la Butte Montmartre, de Ménilmontant aux Grands Boulevards tracés par le baron Haussmann, il risquera sa vie, rencontrera l’amitié, l’amour aussi mais pas la Joconde! À suivre…